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Autopartage : une réponse suffisante aux embouteillages ?

Autopartage

Autopartage et futur de la mobilité

L’accélération de l’autopartage permettra t-elle enfin de libérer nos axes routiers ? Rien n’est moins sûr selon une étude publiée ce lundi 11 septembre par le cabinet PricewaterhouseCoopers. Celle-ci nous offre des pistes de réflexion concernant nos modes de déplacement au quotidien et présente des enjeux à venir aussi bien pour les constructeurs automobiles que pour les utilisateurs. 


Un parc automobile réduit, oui, mais pas optimisé


La progression de l’autopartage durant les prochaines 15 années pourrait retirer près de 80 millions de véhicules européens de la circulation, passant ainsi de 280 millions à 200 millions. Une bonne nouvelle a priori, alors que l’on voit que les villes sont de plus en plus encombrées et la circulation au quotidien difficile. Selon le cabinet PcW, un tiers des kilomètres parcours en Europe se fera sous une forme d’autopartage d’ici 2030, aussi bien en ville, comme on le voit aujourd’hui, qu’à la campagne.

“D’ici quelques années, la norme actuelle selon laquelle la plupart des gens conduisent leur propre véhicule va devenir un concept de mobilité parmi d’autres”, pronostique Christoph Stürmer, expert automobile chez PwC. 

Mais malheureusement, un nombre inférieur de véhicules sur la route ne signifiera pas moins de circulation, au contraire. La raison principale ? Le taux d’utilisation bien supérieur pour des véhicules partagés que pour des véhicules individuels. PricewaterhouseCoopers spécifie en effet qu’un véhicule mis à disposition en autopartage roulera en moyenne 58.000 kilomètres par an (comme un taxi au final) contre seulement 13.200 pour un véhicule individuel. Ce qui signifie moins d’hésitation à prendre une voiture en libre-service plutôt que la sienne, et donc plus de monde sur la route. La durée de vie des véhicules pourrait aussi se réduire, dû à un usage plus intensif : 3,9 années pour une voiture passée en autopartage contre 17,3 pour une voiture individuelle. L’obsolescence technologique risque de s’accélérer encore davantage.

Un autre facteur majeur pourrait être les avancées en terme d’électrification des véhicules et du développement de la conduite autonome. Que penser en effet des taxis autonomes qui iront chercher leurs clients à vide, et qui représenteront donc des véhicules supplémentaires en circulation ?


Multimodalité : enrichir l’offre autour de l’autopartage


L’enjeu principal est donc l’optimisation des trajets effectués, pour limiter l’autosolisme qui semblera persister malgré l’accélération de l’autopartage en Europe. La réticence à partager son véhicule diffère selon les pays mais existe bel et bien : à l’heure actuelle 54% des allemands excluent ainsi totalement le fait de partager leur véhicule. Un travail de sensibilisation accrue sera nécessaire pour faire adopter ces nouveaux modes de mobilité, mais également pour démontrer les avantages de la multimodalité.

Car oui, pour déployer tout son potentiel l’autopartage devra être couplé avec d’autres moyens de déplacement, avec le co-voiturage en tête. Faciliter la mise en relation de l’autopartage et du co-voiturage c’est redonner du sens même au terme « véhicule partagé » et pouvoir ainsi constater une vraie diminution de la circulation sur nos axes routiers. De même, pour les derniers et premiers kilomètres, le vélo ou la marche à pied pourra prendre le relai sur cette typologie de trajets qui ne nécessitent pas forcément de véhicules motorisés.

Ainsi, la mobilité du futur ne doit pas se penser en terme de formes de mobilité nombreuses et délimitées, avec d’un côté l’autopartage, le co-voiturage, le vélo, mais bien comme un réseau ayant pour ambition principale la facilité d’utilisation et la libération partielle de l’espace public dédié aujourd’hui à la circulation automobile. Une manière pour les habitants de se faciliter la vie mais aussi de se réapproprier la ville de manière collective.

Pour favoriser un meilleur usage des véhicules en autopartage, Mobility Tech Green a introduit dans sa solution e-Colibri la possibilité pour l’usager initial d’ouvrir la voiture au co-voiturage. D’autres utilisateurs effectuant le même trajet pourront ainsi se greffer afin d’optimiser celui-ci, tout en ajoutant un facteur de convivialité non négligeable ! De même, l’introduction de l’offre pro/perso, permettant un usage des véhicules en autopartage le soir et week-end, pousse à un usage plus collectif pour des sorties entre amis ou familles, tout en garantissant au gestionnaire de parc un ROI plus intéressant.

Illustration de couverture : Los Angeles Times Magazine 1988

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